Les premiers pollens arrivent dès le mois d’avril, mais pour une saison sans allergies il ne suffit pas d’agir sur le moment. Se préparer 1 à 2 mois avant est indispensable pour éviter que l’organisme ne réagisse trop fort à l’arrivée des pollens. Une autre raison d’anticiper est qu’avec le changement climatique il faut désormais être prêt de plus en plus tôt.
Dès le mois de mars on veillera à une alimentation permettant de moduler à la baisse les inflammations.
- On favorisera ainsi les aliments alcalinisants : banane, carottes, légumes verts…, crus et/ou cuits selon votre convenance.
- Les sources d’acides-gras de la famille des oméga-3 jouent également un rôle essentiel. On couvrira les besoins en consommant 2 à 3 cuillères à soupe par jour d’huile végétale oméga-3 (colza, lin, noix, cameline…voir ici pour l’article à ce sujet) et des petits poissons gras comme les sardines, les maquereaux, le hareng, 2 fois par semaine.
- Le superaliment pour cette période : l’huile de nigelle (ou cumin noir, en flacon en pharmacie ou magasin bio). On ajoutera à son alimentation ½ à 1 cuillère à café par jour, et comme pour les huiles riches en oméga-3 on la conservera au frigo et on évitera de la faire chauffer. Cette huile pourra être consommée de cette manière ou en capsules jusqu’à la fin de la période d’allergies.
Quelques compléments alimentaires seront utiles, voire indispensables selon votre terrain et selon ce que vous aurez mis en place dans votre alimentation.
- Prévoir 2 mois de complémentation avec des anti-histaminiques naturels comme la nigelle (cumin noir) ou la quercétine (flavonoïde présent dans les oignons), des antioxydants et modulateurs de l’inflammation comme le curcuma et encore la quercétine, et s’assurer d’un bon niveau en zinc, essentiel au fonctionnement du système immunitaire. Un déficit en zinc peut se manifester par une peau à tendance acnéique et des infections ORL à répétition (rhumes, rhinopharyngites…). Certaines formulations existent sous forme de complexes qui permettent de tout prendre ensemble, à un dosage efficace (Modurel du laboratoire Santarel par exemple, sur internet)
- Un petit passage par le microbiote peut être utile, voire indispensable dans certains cas. Il faudra parfois simplement réensemencer, sachant que certaines souches ont montré une certaine efficacité contre les allergies (comme avec le probiotique Lactibiane ALR du laboratoire PileJe en pharmacie), mais parfois il faudra envisager un travail plus profond avec l’aide d’un professionnel.
Une cure du foie en mars-avril avant l’arrivée des pollens
C’est un incontournable en santé naturelle : une cure du foie adaptée à votre vitalité vous permettra de sortir de l’hiver sans encombres, de retrouver énergie et motivation. Du traditionnel duo « radis noir + artichaut », au plus doux « desmodium + chardon-marie » et autres plantes réputées pour leur action sur le foie, certaines cures sont assez drastiques tandis que d’autres vous accompagnent en douceur, il faut donc trouver celle qui vous convient et cela nécessite l’aide d’un professionnel. Une cure trop forte pourrait vous laisser encore plus fatigué et ne pas être très efficace pour vous à ce moment, et une cure trop douce pourrait ne pas suffire.
Pour tous les terrains : un jeûne hydrique de quelques jours (4 jours minimum) fait partie des approches les plus efficaces pour éviter les allergies les mois suivants. Les compléments alimentaires ne sont d’ailleurs quasiment plus nécessaires le plus souvent. Si le jeûne ne vous paraît pas encore possible pour vous une monodiète alcalinisante peut aussi être efficace. Il s’agira ici de consommer pendant 3 à 7 jours un seul aliment ou type d’aliment, cru et/ou cuit, et l’on choisira parmi les légumes verts, ou les pommes.
Dès l’arrivée des pollens, réduire leur impact par des mesures simples
- Quelques aspects pratiques non négligeables : cela paraît évident mais mieux vaut éviter de conduire les fenêtres ouvertes, éviter aussi les courants d’air, et aérer la maison de préférence quand il n’y a pas de vent.
- L’alimentation : en plus de ce que nous avons vu il faudra être vigilant quant à la consommation d’aliments pouvant contenir de l’histamine ou favorisant la libération d’histamine. Sont concernés les conserves de poissons, les crustacés, la charcuterie, les fromages fermentés, le vinaigre (balsamique notamment), les tomates, les épinards, le raisin, les agrumes, les fraises et le chocolat… Cette substance est responsable de l’inflammation dans les allergies (d’où la prise « d’anti-histaminiques » en allopathie) et ces aliments viennent en ajouter sur un terrain qui s’en passerait volontiers.
- Le superaliment pour cette période : les œufs de caille permettent de réduire significativement le taux d’IgE, les immunoglobulines (anticorps) impliqués dans l’allergie. L’inconvénient est qu’il est rare de trouver des œufs de caille qui ne soient pas issus d’élevages industriels. Les œufs de cailles sont aussi proposés en extraits, en comprimés ou en gélules (voir ci-dessous).
L’ambroisie est une plante invasive dont le pollen est particulièrement allergisant.
Besoin d’un coup de pouce si vous allez faire une ballade dans les champs ? Des compléments alimentaires à base d’oeufs de caille et de composés anti-histaminiques et anti-inflammatoires comme la quercétine pourront vous être utiles, juste avant, pendant ou juste après l’exposition (sachant que le plus tôt sera le mieux). Exemples : Oeufs de caille synergisés (laboratoire Copmed sur internet). Ils peuvent aussi être utilisés en prévention.
Enfin, un collyre apaisant pour les yeux irrités peut aussi rendre beaucoup de services. Les 3 sélectionnés ici sont faciles à trouver en pharmacie et disponibles en unidoses plus hygiéniques : collyre Sensivision au plantain (plante anti-inflammatoire), collyre Homéoptic Boiron au calendula et à l’euphraise (plante anti-inflammatoire de l’oeil), collyre Euphrasia 3 DH Weleda à l’euphraise également.
Avec tout cela vous allez enfin pouvoir profiter du printemps sans sortir vos mouchoirs !